Nos pierres précieuses.

Pour certains, la quarantaine est une claque.

La conscience du vide, soudain.  Partout autour d’eux.

Pour d’autres, quelque soit le bilan de ces quatre décennies passées, le cap se passe sans heurt.  C’est le temps de LA rencontre. Du grand amour. Une croisière en eau turquoise où le temps n’existe plus.

Il file, cependant, et la cinquantaine approche déjà.  Une passe d’autant plus mouvementée qu’il faut, cette fois, lâcher du leste et faire…, le vide.

Un comble,  mais la maturité nous change, nos envies se transforment avec elle et nous abordons cette terre vierge lestés de  quelques  amis mais ravis d’en trouver, ou d’en retrouver, d’autres.

En moins de dix lignes, j’envoie valser les heures innombrables de réflexions qui m’amènent à ce début d’année 2010, à ce jour précis où, au détour d’une parole, entre deux volutes  blondes ou de je ne sais quoi encore, j’ai ouvert les yeux sur un nouveau monde.

En vérité, le paysage est sensiblement le même mais on ne regarde plus dans la même direction.

Une conscience de l’éphémère, sans doute. Un besoin d’essentiel et la jouissance effrénée de l’instant présent qui n’empêche pas de viser la lune. Bien au contraire.  

Pour les pessimistes, l’approche de la cinquantaine est un terrain glissant, une voix sans issue.

Pour d’autres, la vie commence à peine et  tout reste à faire.  Certains rêvent même de reconnaissance et de  gloire.

Le deuil éclatant du bonheur, selon Simone de Beauvoir.

Alors, sous la lumière, les larmes seront nos pierres précieuses.